Éléments de dossier sur le non-"génocide" à Gaza
Vidéos et documents illustrant l'argumentation de ma riposte à Lordon
Bonjour à toutes et tous,
Voici quelques documents évoqués lors de la vidéo de mercredi soir, que vous pouvez revoir sur YouTube ou bien directement ici :
Le prétexte de cette soirée est un texte du 15 avril 2024 de l’économiste Frédéric Lordon, en ligne ici, où l’on peut lire ce type de réflexions :
“Comme l’a montré Ilan Papé, le propre d’une colonisation quand elle est de peuplement, c’est qu’elle enveloppe l’élimination de toute présence du peuple occupé — dans le cas du peuple palestinien soit par l’expulsion-déportation, soit, nous le savons maintenant, par le génocide. Ici comme en d’autres occasions pourtant dûment archivées par l’Histoire, la déshumanisation aura de nouveau été par excellence le trope justificateur et permissif de la grande élimination — et nous en avons désormais d’innombrables attestations, aussi bien dans les bouches officielles israéliennes que dans le flot boueux des témoignages de réseaux sociaux, sidérants de monstruosité heureuse et d’exultation sadique. Voilà ce qui surgit quand le voile de l’innocence est levé, et comme toujours, ça n’est pas beau à voir.”
J’y ai longuement répondu dans ma riposte, revenant sur la courte relation épistolaire que j’ai eue avec lui il y a quelques années, sur sa carrière d’économiste-philosophe spinoziste, et sur chacun de ses arguments contre Israël invoquant une “fin de l’innocence” des Juifs après la Shoah.
Ma riposte intégrale est ici :
Voici maintenant quelques documents supplémentaires pour illustrer certains de mes propos du 24 avril :
Une courte vidéo pour illustrer ma sentence sur Lordon starlette des meetings :
“La déroute des rebelles noctambules ne t’empêcha guère, camarade Lordon, de ne pas perdre le Nordon. On perçut manifestement chez toi un vaniteux contentement le jour où tu fus, avec quelques dizaines d’autres, convié par Macron – dont ta cécité prévisionnelle n’avait rien vu venir – à un grand raout philosophique à l’Élysée. Tu t’empressas de rendre publique ton orgueilleuse lettre de refus, gloussant de plaisir narcissique et de mimiques comédiennes.”
Bien sûr mon argumentation minutieusement étayée est principalement dans le long cycle de mon Séminaire : De l’antisionisme.
Et les courts extraits de ce séminaire sont ici.
Les 13 thèses sur le sionisme de Walter Laqueur, conclusion de sa monumentale Histoire du sionisme
Un résumé en une vidéo de 3 minutes sous-titrée en français
de l’histoire d’Israël par l’ancien premier ministre israélien Naftali Bennett, succinct mais historiquement et factuellement exact :
Un Arabe israélien s’exprime :
La phrase exacte du ministre de la défense Yoav Gallant sur les “animaux humains” et le siège de Gaza :
La question des images de soldats israélien qui, selon le compte twitter de ce propagandiste antisioniste qui les recueille, témoignerait indubitablement d’un “génocide” à Gaza :
Gilles Deleuze (tout le recueil en pdf à télécharger):
Sur Foucault et la pensée de l’Histoire en 1984 :
Sur le “génocide” en Palestine en 1983 :
Sur les Palestiniens innocents de l’Holocauste :
Sur les Palestiniens à qui on a “ôté” leur pays, en 1978 :
En 1982, dialogue avec Elias Sambar “Les Indiens de Palestine” :
Sambar :
Deleuze:
Sambar :
En 1983 , Deleuze sur le génocide :
Sur le site lundimatin, le lieu-commun du “génocide” à Gaza :
https://lundi.am/Genocide-en-Palestine
Exemple d’analogie contradictoire :
Un exemple de distorsion historique entre deux manières de rapporter un propos de Gandhi :
https://lundi.am/Le-Soulevement-du-ghetto-de-Gaza
La question du sionisme culturel et de la désillusion des partisans juifs d’un État binational avec les Arabes:
Exemple d’approximation historique Sionisme culturel, Buber et Magnes https://lundi.am/Lettre-a-Rima-Hassan-l-autre-sionisme (long article sur le sionisme culturel) :
“Il est aujourd’hui banal de réduire Israël à un colonialisme de peuplement similaire à celui de l’Algérie. Or cette réduction masque la spécificité du projet sioniste. Les sionistes ne sont pas venus en Palestine pour en exploiter les matières premières ou pour enrichir une métropole. Au contraire : ils ont tout abandonné, se sont souvent appauvris, ont beaucoup sacrifié pour s’y installer. L’aspiration sioniste possède donc une noblesse qui la situe aux antipodes des entreprises coloniales et, si la violence de l’Etat d’Israël n’outrageait pas toutes les consciences, on pourrait même en voir la beauté. Mais le paradoxe d’Israël est justement que cette beauté est défigurée par une violence supérieure à celle de bien des entreprises coloniales, le nettoyage ethnique de 1948 préludant à une oppression continue et qui va s’aggravant. Israël est donc à la fois plus beau et plus violent qu’une colonie ordinaire.”
Bensoussan rétablit les choses avec précision dans sa monumentale Histoire du sionisme :
“En 1929, les émeutes avaient conforté Brit Shalom dans son analyse sur l’urgence d’un accord. Mais, de concession en concession, sans qu’en écho une voix arabe se fasse entendre, l’organisation s’engage dans une fuite en avant. Au fil du temps, son discours se fait alors moins crédible, et ce d’autant plus que les émeutes contribuent à radicaliser le nationalisme juif. Quand, de nouveau, la violence se déchaîne à Jaffa le dimanche 19 avril 1936 (9 Juifs sont tués et 10 autres blessés), les anciens militants de Brit Shalom en sont ébranlés car elle affecte en priorité des zones de peuplement binational. C’est effectivement dans les villes mixtes, à l’instar de Jaffa, qu’ont lieux les scènes les plus effroyables. Le binationalisme, comme hypothèse d’avenir, s’effondre devant la radicalisation du refus arabe, puis bientôt du refus juif en réponse.”
«Certains des anciens militants de Brit Shalom et de l'Ihud évoluent autrement, et parmi eux Martin Buber et les siens, ébranlés par un massacre qui a brisé leur univers. De surcroît, le nationalisme arabe dont ils sont cette fois les témoins directs (Buber vit en Palestine depuis 1938) les inquiète. Ils déchantent. Leur plan prévoit une ‘‘protection occidentale’’, et ce n'est pas le moindre des paradoxes de ces anticolonialistes que d'envisager pareille intrusion au cœur du Proche-Orient. Le refus arabe de toute forme de compromis contribue à cette évolution. La violence de ce rejet leur fait peur; de là la réconciliation de quelques-uns d'entre eux avec l'idée de l'État juif. Buber et Smilansky s'y rallient, tandis que Magnes, Simon et Bergman, résignés et désillusionnés, acquiescent faute de mieux. Comme si l'âpreté du conflit avait eu raison d'eux, comme s'il ne restait plus d'autre choix, comme le dit Buber, que ce ‘‘mal nécessaire’’, l'État. Pourtant, malgré la défaite finale, leur combat témoigne de ce qu'avec beaucoup d'autres ils auront voulu donner au sionisme une dimension morale plus proche du messianisme juif que du nationalisme moderne <!!!>. En 1948, le groupe s'autodissout, le génocide, l'absence de compromis arabe, la première guerre israélo-arabe, la mort de Magnes enfin, la même année, auront eu raison de ses efforts. »
N’oubliez pas, dimanche 28 avril, dès 5 heures du matin, révélation des premiers paragraphes de mon nouveau roman en cours d’écriture La Fin.