Bonsoir,
Il sera beaucoup question du merveilleux Gershom Scholem et de son sionisme splendide dans ma riposte à Agamben (annonce de la séance vidéo et de la parution de l’essai d’ici 10 jours) :
Tout ce vieux débat philosophique entre antisionistes et sionistes judéo-allemands a été tranché spirituellement en faveur du Sionisme, principalement par le génial Scholem, mais également par le génial Kafka et, sur un mode névrotique oscillatoire qui allait lui coûter la vie, par le génial Walter Benjamin.
« Les Juifs meurent en Europe et on les enterre comme des chiens », écrit Arendt à Scholem en conclusion de la triste lettre d’octobre 1940 où elle lui apprend le suicide de leur ami. On ne peut pas ne pas songer que le pitoyable destin de ce dernier aurait été métamorphosé par le sionisme, s’il avait mené à bien le projet, organisé par Scholem, d’aller s’installer en Palestine à la fin des années 20 pour travailler à son essai sur Kafka dans le cadre accueillant de l’Université hébraïque de Jérusalem, comme cela est scrupuleusement raconté et analysé par Scholem dans sa merveilleuse Histoire d’une amitié.
La question est donc de comprendre pourquoi Giorgio Agamben qui, par sa passion benjaminienne et le truchement de deux sionistes de génie, Scholem et Kafka, aurait dû posséder toutes les raisons d’adouber intellectuellement le véritable Sionisme, a choisi au contraire de se laisser influencer par ses plus sophistiques adversaires…
En attendant la réponse, voici un peu de documentation concernant Gershom Scholem :
La suite pour les abonnés :
Continuez votre lecture avec un essai gratuit de 7 jours
Abonnez-vous à Stéphane Zagdanski pour continuer à lire ce post et obtenir 7 jours d'accès gratuit aux archives complètes des posts.