Suite des notes de lecture de La vie sur terre :
«C'est une pitoyable erreur de s'imaginer qu'on sacrifierait beaucoup à la liberté humaine quand on lui immolerait la machinerie de la production totale: ces prétendus besoins sont tous illusoires, absurdes, et vexants; que ces hochets ridicules dont on amuse notre simplicité d'esprit, jamais l'âme ne s'y reconnut: l'intérêt seul les imagina, la vanité les prescrivit, la faiblesse les réclama; que ce sont surtout des chimères pernicieuses, de vrais maux déguisés sous une vaine apparence de bien.»
«Leur société de masse, notait Adorno dans ses réflexions sur la vie mutilée, n'a pas seulement produit la camelote pour les clients, elle a produit les clients eux-mêmes; de cette affreuse harmonie des consommateurs de la vie fournie par les trusts ‘‘avec une totalité dont l'omniprésence les étouffe’’, et à quoi, pleins d'angoisse, ils s'identifient parce qu'elle a fait d'eux ce qu'ils sont;
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