Suite des notes de lecture de La vie sur terre de Baudouin de Bodinat:
«À l'éternité sans issue d'un univers intérieur au Dieu créateur, le règne des consortiums a donc substitué son mauvais infini. Car ce qui est fini a une extrémité, argumente Epicure, et ce qui a une extrémité peut être vu d'ailleurs, et qu'il n'existe aucun dehors d'où considérer la civilisation synthétique: elle se confond dans l'entendement de ses populations avec la réalité physique du monde lui-même; elle y apparaît comme l'origine et la cause de ce qui existe, ce qui est vrai: tout ce que nous voyons et touchons, tout ce que nous entendons et tout ce que nous éprouvons, et même nos rêves, lui est interne; pour son usage les programmes de modélisation traduisent les phénomènes du monde sensible dans le langage abstrait de la réification numérique, pour le nôtre les images de la radiovision fabriquées industriellement enseignent le mode d'emploi du faux présent et de la vie artificielle qui sont l'aboutissement de l'évolution terrestre; et le système nerveux qu'elle nous a façonné dès l'utérus ne peut pas dire le contraire :
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