Le 6ème et ultime volume du premier cycle du Séminaire (consacré à Heidegger et l’Extermination) est paru:
« La shoah qui s’avance de loin » (Isaïe) & Heidegger et l’Extermination, 8e et 9e séances des 19 juillet et 2 août 2020
Y est expliqué avec une grande minutie pourquoi et comment la “question juive” a pu déboussoler et égarer Heidegger lorsqu’il s’est sporadiquement exprimé à ce sujet dans les Cahiers noirs. On y découvre les raisons de cette aberration qui a consisté, pour Heidegger, à assimiler les Juifs au domaine des étants objectivés et la Bible juive à la fois à la philosophie platonicienne et à la théologie catholique !
Tributaire d’une éducation catholique classiquement antisémite, soumis aux traductions erronées de la Bible dans le grec des Septante, le latin de saint Jérôme ou l’allemand de Luther, Heidegger, sans être consciemment antisémite, s’est révélé incapable de se protéger de l’influence de la propagande nazie des années 30 et 40.
Il en est ainsi venu à quelques reprises à assimiler le “Judaïsme mondial” au “Principe de Destruction” propre à la Métaphysique occidentale, puis à voir dans la persécution et l’extermination en cours des Juifs par les nazis un processus d’auto-annihilation induit par l’oubli de l’Être, la dévoration du Calcul et la prééminence du domaine des étants.
Ces paragraphes antisémites, qui ont suscité le raffut indigné des médias depuis 2013, sont ici décortiqués mot-à-mot et interprétés d’une manière herméneutique inédite (avec de nombreuses références à la pensée juive), sans dédouaner Heidegger de ses erreurs ni le confondre indûment avec Joseph Goebbels et Adolf Hitler...
Extrait de l’introduction:
“Après une longue digression entamée au début du Séminaire à partir du Parménide de Heidegger, il est temps aujourd’hui d’y retourner pour tâcher de comprendre ce que Heidegger – et toute l’Europe avec lui, il faut le préciser – n’a pas compris concernant les Juifs.
J’ai été amené au cours des séances précédentes à considérer l’essence de la Domination – partant du cas particulier et originel en Occident de l’imperium romain, précédant l’imperium ecclésial catholique – ; puis à réfléchir sur la colère de Heidegger vis-à-vis de ses contemporains – les Allemands du IIIe Reich – ; sur sa virulente critique du catholicisme et des chrétiens allemands de son temps ; sur son rapport à la Littérature – qu’il distingue de la Poésie et de la Pensée, ce que j’ai contesté – ; enfin sur sa lecture de Pascal.
Tout cela à partir d’une phrase du Parménide, où Heidegger définit la domination et l’imperium d’après une formule célèbre de César : veni vidi vici. Heidegger explique qu’il y a, dans l’essence de la domination de l’imperium romain, un regard en surplomb, une supervision – je suis venu, j’ai surpervisé, j’ai vaincu. Or, quelques pages avant cette remarque puissante et profonde de Heidegger, il émet une phrase aberrante – que nous allons analyser aujourd’hui – concernant les Dix Commandements et le Dieu juif.
À chaque fois que Heidegger essaie de parler de la Bible ou du judaïsme, même quand ça n’est pas antisémite, c’est aberrant, au sens où cela ne correspond pas à la réalité du texte, ce qui reste assez assez banal, Heidegger n’ayant pas le monopole de la profération d’inepties concernant la Bible.
Cela m’a incité à faire une nouvelle longue digression sur Heidegger et les Juifs, sur les passages antisémites des Cahiers noirs que je subsume sous l’énoncé : « Heidegger et l’Extermination », autrement dit « Heidegger et la Question juive ».”
Heidegger et la Question juive
Heidegger et la Question juive
Heidegger et la Question juive
Le 6ème et ultime volume du premier cycle du Séminaire (consacré à Heidegger et l’Extermination) est paru:
« La shoah qui s’avance de loin » (Isaïe) & Heidegger et l’Extermination, 8e et 9e séances des 19 juillet et 2 août 2020
Y est expliqué avec une grande minutie pourquoi et comment la “question juive” a pu déboussoler et égarer Heidegger lorsqu’il s’est sporadiquement exprimé à ce sujet dans les Cahiers noirs. On y découvre les raisons de cette aberration qui a consisté, pour Heidegger, à assimiler les Juifs au domaine des étants objectivés et la Bible juive à la fois à la philosophie platonicienne et à la théologie catholique !
Tributaire d’une éducation catholique classiquement antisémite, soumis aux traductions erronées de la Bible dans le grec des Septante, le latin de saint Jérôme ou l’allemand de Luther, Heidegger, sans être consciemment antisémite, s’est révélé incapable de se protéger de l’influence de la propagande nazie des années 30 et 40.
Il en est ainsi venu à quelques reprises à assimiler le “Judaïsme mondial” au “Principe de Destruction” propre à la Métaphysique occidentale, puis à voir dans la persécution et l’extermination en cours des Juifs par les nazis un processus d’auto-annihilation induit par l’oubli de l’Être, la dévoration du Calcul et la prééminence du domaine des étants.
Ces paragraphes antisémites, qui ont suscité le raffut indigné des médias depuis 2013, sont ici décortiqués mot-à-mot et interprétés d’une manière herméneutique inédite (avec de nombreuses références à la pensée juive), sans dédouaner Heidegger de ses erreurs ni le confondre indûment avec Joseph Goebbels et Adolf Hitler...
Extrait de l’introduction:
“Après une longue digression entamée au début du Séminaire à partir du Parménide de Heidegger, il est temps aujourd’hui d’y retourner pour tâcher de comprendre ce que Heidegger – et toute l’Europe avec lui, il faut le préciser – n’a pas compris concernant les Juifs.
J’ai été amené au cours des séances précédentes à considérer l’essence de la Domination – partant du cas particulier et originel en Occident de l’imperium romain, précédant l’imperium ecclésial catholique – ; puis à réfléchir sur la colère de Heidegger vis-à-vis de ses contemporains – les Allemands du IIIe Reich – ; sur sa virulente critique du catholicisme et des chrétiens allemands de son temps ; sur son rapport à la Littérature – qu’il distingue de la Poésie et de la Pensée, ce que j’ai contesté – ; enfin sur sa lecture de Pascal.
Tout cela à partir d’une phrase du Parménide, où Heidegger définit la domination et l’imperium d’après une formule célèbre de César : veni vidi vici. Heidegger explique qu’il y a, dans l’essence de la domination de l’imperium romain, un regard en surplomb, une supervision – je suis venu, j’ai surpervisé, j’ai vaincu. Or, quelques pages avant cette remarque puissante et profonde de Heidegger, il émet une phrase aberrante – que nous allons analyser aujourd’hui – concernant les Dix Commandements et le Dieu juif.
À chaque fois que Heidegger essaie de parler de la Bible ou du judaïsme, même quand ça n’est pas antisémite, c’est aberrant, au sens où cela ne correspond pas à la réalité du texte, ce qui reste assez assez banal, Heidegger n’ayant pas le monopole de la profération d’inepties concernant la Bible.
Cela m’a incité à faire une nouvelle longue digression sur Heidegger et les Juifs, sur les passages antisémites des Cahiers noirs que je subsume sous l’énoncé : « Heidegger et l’Extermination », autrement dit « Heidegger et la Question juive ».”
Vidéo de la séance du 19 juillet
Audio de la séance du 19 juillet
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