Je dois ici remercier Guillaume Destivère, à qui je posais la question que j’avais formulée lors de mes séances sur Badiou :
« J'aurais bien des questions à vous poser concernant la mathématique pure, par exemple : est-ce qu'il est envisageable de parler de "style" à propos d'équations, voire de "métaphore" ou d' "humour" ? »
Et qui me dirigea sur plusieurs études très sérieuses et intéressantes consacrées à cette question :
L’une, de Marie-Noëlle Gary-Prieur, parue dans la revue Langue française en 19701, rendant compte de l’ouvrage de Gilles Granger Essai d’une philosophie du style, où il est question du processus de structuration en sciences, et du « facteur individuel qui intervient dans la pratique scientifique » :
« ‘‘Le passage de l'amorphe au structuré n'est (...) jamais le résultat de l'imposition d'une forme venue toute constituée de l'extérieur’’ (p. 19) : tel est le point de départ de l'analyse développée dans cet ouvrage. Toute pratique scientifique rencontre une résistance de l'expérience vécue, et la structuration de cette expérience résulte d'un ‘‘travail’’ qui met en rapport tout en les suscitant <je souligne> forme et contenu du champ exploré. G. Granger définit le style en fonction de cette notion de travail : le style est la solution individuelle apportée aux difficultés que rencontre tout travail de structuration. »
Un peu après, Marie-Noëlle Gary-Prieur ajoute :
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