Lettre ouverte à propos de la dispute lors du débat Israël-Palestine sur QG média
laggg2020.substack.com
Chers Aude Lancelin, Anice Lajnef et Didier Maïsto,
Si le long débat d’hier soir sur QG entre nous quatre a pris les traits d’une engueulade concernant la question Israël-Palestine, la photo ci-dessus prise après la soirée montre qu’il n’y a eu aucune animosité ni inimitié entre nous, malgré de vifs désaccords… sur à peu près tout.
Or, comme les internautes dans leurs tumultueux commentaires sur YouTube semblent vouloir me faire porter le blâme pour l’aspect de confuse foire d’empoigne du débat, il est juste que je réagisse à tant d’acerbes accusations1. Précisons que le peu d’estime que j’ai pour quiconque manifeste sa misère intellectuelle dans un “commentaire” YouTube me rend indifférent à ce que peuvent exprimer - mal et à grands renforts de pataquès d’illettrés - ou penser de ma personne tant de Numéricains insignifiants. Les lecteurs de mon essai La calamité cybernétique savent pourquoi.
Je voudrais en revanche revenir sur un point particulier de désaccord entre Anice et moi, celui de l’antisémitisme musulman et de l’islamophobie (il faudrait reprendre longuement et posément chaque détail de tous les autres moments de notre polémique de deux heures, mais ce serait un travail de titan, d’ailleurs accompli par moi en amont depuis plus d’un an au cours de mon Séminaire sur l’Antisionisme, lequel fournit de nombreux éléments de compréhension et d’interprétation du conflit israélo-palestinien). Selon moi, donc, ce point précis de l’antisémitisme musulman est au cœur de l’inextinguibilité du conflit depuis plus d’un siècle, même s’il n’en est pas la seule source évidemment, et il est aussi au cœur de l’atroce comportement des attaquants du 7 octobre (voilà pourquoi il fallait en parler hier).
Sachez en préambule qu’il n’y a dans la tradition juive, de la Thora jusqu’à aujourd’hui, aucune trace d’islamophobie ni d’animosité et encore moins de racisme à l’égard des “Arabes” (mot qui apparaît dans quelques versets de la Torah en très bonne part, selon une acception somptueuse et positive). Pas d’islamophobie dans le Talmud, qui fut clôturé vers le 6ème siècle, donc antérieurement à l’apparition de l’Islam. Des “marchands arabes” y apparaissent sporadiquement, en très bonne part là encore, qui guident tel rabbi dans le désert vers un point d’eau, et qui se révèlent disposer d’un rapport spirituel intense avec le désert - comme les Juifs qui y reçurent les Tables de la Loi. Aucune trace d’islamophobie ensuite dans la longue tradition des textes et des coutumes juives jusqu’au XXème siècle, d’autant que figurent parmi les meilleurs amoureux et intimes connaisseurs de la grande civilisation islamique des Juifs pieux et révérés par des centaines d’étudiants musulmans, tels le fameux Ignaz Goldziher (cf. Les Juifs pro-islamiques de Bernard Lewis). J’ajoute qu’il n’y a aujourd’hui aucune islamophobie collective en Israël même (il y a des racistes, comme partout, ça n’a rien à voir), où vivent deux millions d’Arabes israéliens majoritairement musulmans, qui peuvent prier et pratiquer en toute quiétude et liberté leur religion, dans un pays où toutes les indications administratives et publiques sont rédigées à la fois en hébreu et en arabe, seconde langue du pays.
Maintenant, si un historien des religions évoquait, pour expliquer la Shoah, la longue tradition d’antisémitisme chrétien, depuis les Évangiles jusqu’à Mein Kampf en passant par les Protocoles des Sages de Sion, nul ne songerait à le traiter de christianophobe, ni à lui reprocher de penser que tous les chrétiens sans exception sont antisémites par nature. Eh bien il en va strictement de même concernant la longue tradition d’antisémitisme musulman, qui apparaît dès le Coran, la Sira et les Hadiths, et se poursuit de manière ininterrompue jusqu’à la Charte du Hamas aujourd’hui. Cela ne signifie pas que tous les musulmans du monde sont antisémites, mais qu’une telle source empoisonnée existe, même si l’Islam ne s’y réduit pas, bien heureusement.
Ce n’est pas moi qui “pense” ou “croit” - par islamophobie, zemmourisme, suprémacisme etc., comme me l’a reproché Anice hier - qu’il y a une longue tradition d’antisémitisme musulman (je me contente de penser que cette tradition est le principal nœud du problème entre Israéliens et Palestiniens depuis plus d’un siècle, des exactions massacrantes sous l’autorité du mufti Husseini en 1921 jusqu’aux atrocités commises par les djihadistes et d’autres Gazaouis le 7 octobre dernier), ce sont tous les grands historiens et universitaires qui l’ont explicité dans leurs nombreuses études de cette question:
Léon Poliakov dans le volume De Mahomet aux Marranes de sa monumentale Histoire de l’antisémitisme;
Bernard Lewis dans son Juifs en terre d’Islam;
Nathan Weinstock dans son Histoire de chiens, la dhimmitude dans le conflit israélo-palestinien;
Bat Ye’or, dans son Le Dhimmi. : Profil de l'opprimé en Orient et en Afrique du Nord depuis la conquête arabe;
Georges Bensoussan (qui n’est pas “sociologue”, Anice!) dans son Juifs en pays arabes, le grand déracinement 1850-1975;
Voilà. On peut toujours discuter et polémiquer de tout, mais il faut au préalable savoir de quoi l’on parle. Par exemple, Didier, ni le sionisme culturel, ni le sionisme religieux, ni le sionisme politique ne sont apparus aux 17è ou 18ème siècles. Tu as sans doute confondu “sionisme” et “messianisme” tel ceux des faux messies Sabbataï Tsevi et Jacob Franck. La seule trace de “sionisme” au 17è siècle (au sens moderne de l’établissement d’une souveraineté politique et militaire autonome sur les lieux de l’ancien royaume d’Israël) se trouve dans un passage de Spinoza que je te laisse retrouver de toi-même, ne voulant pas paraître arrogant ni suffisant (“sûr de moi-même et dominateur”) à tes yeux en te fournissant la citation et la référence exactes.
Chalom, salam, salut à vous trois.
Stéphane Zagdanski
P. S. Je ne reviens pas, Anice, sur ta tirade sur l’usure et la dette, du “Talmud” jusqu’à Rothschild et Goldman-Sachs, et leur rapport avec l’antisémitisme apparu selon toi au 19è siècle. Cette argumentation bancale (j’espère que tu peaufinais mieux tes algorithmes de trader), pleine de bonnes intentions en ce qui te concerne, est gorgée des plus rebattus stéréotypes de la littérature antisémite depuis Marx et Drumont jusqu’à Soral aujourd’hui. Je ne développe pas, mais là encore je sais un peu de quoi je parle.
Une seule exception, parmi le torrent d’insultes dont certaines franchement antisémites, ce commentaire qui résume assez bien ma propre impression:
“@estabbou7945
Bonjour, j'ai été heureuse d'apprendre que Aude Lancelin, que j'apprécie beaucoup, et dont j'ai suivi le parcours assez récent, difficile et injuste ait pu reprendre son métier selon ses règles.
Le sujet choisi était pour le moins risqué tellement il est chaud.
Je tiens à dire également ma surprise désagréable devant le nombre de commentaires qui condamnent M. Zagdanski qui serait coupable de tous les maux.
Reprenez cette vidéo au début et voyez qui s'exprime le plus, c'est très bien mais il me semble, sans me tromper de beaucoup que ce M. Zagdanski ne s'est presque pas exprimé dans la 1ère heure. Ensuite Aude lui pose une question, comme à chacun bien sûr, je n'y vois pas de prétention ou de mauvaise foi (!!) comme on l'en accuse. J'apprécie beaucoup Anice Lajnef dont j'ai suivi certains débats très bienvenus et toujours intéressants mais il faut le reconnaître gentiment les deux interlocuteurs, les plus concernés par la situation au Moyen Orient, ont été chacun leur tour (qui peut s'en étonner et condamner davantage l'un que l'autre ?) amenés à se couper la parole. Aude d'ailleurs l'a très bien vu, amenée qu'elle a été d'insister plusieurs fois pour entendre Mr Zagdanski. Pardon mais je vois clairement une partialité dans les jugements qui ne sont pas loin d'une forme d'antisémitisme presque inconscient.
Je leur propose de méditer cet aspect qui existe aussi, hélas !
Zagdanski tenait à rester aussi neutre que possible pour exposer ce qu'il pense mais cela n'a pas été possible.
Personnellement, je ne doute pas que, hors plateau, avec Anice ils puissent échanger plus posément et de façon constructive.
Faisons toujours la part d'une certaine urgence, comme un défi, imposés par une caméra et l'auditoire que l'on peut imaginer important.
Je le répète, je voulais écouter sans prendre parti, sur ce sujet difficile, il fallait s'attendre à quelques cafouillages pénibles et surtout de constater qu'Aude avait beau calmer le jeu et vouloir reprendre, encore une fois la testostérone n'en a eu cure.
Enfin, quel ne fut pas mon étonnement d'entendre Mr Maiestro (pardon pour l'orthographe ?) s'en prendre lui aussi sur la fin à Zagdanski en des termes, lui qui semblait vouloir apaiser, l'entendre dire à Zag ... des choses du genre : "tu crois qu'il n'y a que toi qui lis ?" "Tu penses que tu sais tout ?" Ou des propos approchants, vénéneux et inutiles, faisant baisser encore le niveau du débat. Bref, ce pauvre monsieur a tous les défauts du monde, mesure imbécile par les temps qui courent, et le nombre donc, le prouve certainement... Passons.
1/ il n'y a pas besoin de prendre parti pour voir le décalage énorme du nombre entre les populations : combien sont les juifs face à ces marées humaines (assoiffées de sang ?)
C'est peut-être ce qui est le plus excitant ? Être du côté de la Matrice ?
2/ il n'est jamais fait mention de l'attente de près d'une semaine si je ne me trompe pas, avant que Tsahal ne fasse une incursion (et non pas n'envahisse comme on le répète a l'envi) dans Gaza.
3/ pourquoi fait-on si peu de cas du traitement fait aux Palestiniens pris en otages par leurs propres responsables ? Croyez-vous que ce soit une fiction que cette population soit utilisée en boucliers humains ? Pourquoi les civils palestiniens n'ont-ils pas le droit de se protéger dans les 500 kms de tunnels ?
4/ quand ces valeureux combattants en auront fini avec les juifs, croyez-vous que les chrétiens seront protégés (pour avoir pris leur parti peut-être ? N'y comptez pas.)
Israël a été provoqué, il ne faut pas être grand clerc pour savoir que sa seule réaction possible, était la guerre pour répondre à ce piège à quatre bandes, c'est le cas de le dire.
3/ une armée qui fait la guerre, peut difficilement faire dans la dentelle hélas même si elle a essayé, n'en déplaise aux éternels convaincus d'avance ...
Il n'est pas nécessaire d'être juif pour constater ces sempiternelles accusations contre ce peuple, le plus souvent, en France, sans la moindre culture réelle.
La situation en réclame pourtant !!
Bref encore, j'aurais voulu voir ces sujets abordés, peut-être exposés en avant propos, dans des conditions autres que guerrières de salons, c'est à dire sans se mouiller.
C'est une situation qui réclame le plus grand calme des observateurs et non des comportements de chicanes et ressentis faciles qui ne mettent que de l'huile sur le feu.
La situation est grave pour tous le monde, quand au quotidien une personne est gravement lésée comment lui faire entendre raison sans un début de réparation ?
Je suis pour la PAIX, chaque victime est une douleur immense, d'où qu'elle soit.
Ne parlons pas des otages, quelle importance ?
Merci de m'avoir lue jusqu'ici, difficile de dire certaines choses en peu de mots, c'est ainsi.
Les insultes c'est plus rapide...
je suis pour un cessez-le-feu dès que la situation le permettra car en période de guerre le pragmatisme est un élément essentiel. “
Lettre ouverte à propos de la dispute lors du débat Israël-Palestine sur QG média
Lettre ouverte à propos de la dispute lors du débat Israël-Palestine sur QG média
Lettre ouverte à propos de la dispute lors du débat Israël-Palestine sur QG média
Chers Aude Lancelin, Anice Lajnef et Didier Maïsto,
Si le long débat d’hier soir sur QG entre nous quatre a pris les traits d’une engueulade concernant la question Israël-Palestine, la photo ci-dessus prise après la soirée montre qu’il n’y a eu aucune animosité ni inimitié entre nous, malgré de vifs désaccords… sur à peu près tout.
Or, comme les internautes dans leurs tumultueux commentaires sur YouTube semblent vouloir me faire porter le blâme pour l’aspect de confuse foire d’empoigne du débat, il est juste que je réagisse à tant d’acerbes accusations1. Précisons que le peu d’estime que j’ai pour quiconque manifeste sa misère intellectuelle dans un “commentaire” YouTube me rend indifférent à ce que peuvent exprimer - mal et à grands renforts de pataquès d’illettrés - ou penser de ma personne tant de Numéricains insignifiants. Les lecteurs de mon essai La calamité cybernétique savent pourquoi.
Je voudrais en revanche revenir sur un point particulier de désaccord entre Anice et moi, celui de l’antisémitisme musulman et de l’islamophobie (il faudrait reprendre longuement et posément chaque détail de tous les autres moments de notre polémique de deux heures, mais ce serait un travail de titan, d’ailleurs accompli par moi en amont depuis plus d’un an au cours de mon Séminaire sur l’Antisionisme, lequel fournit de nombreux éléments de compréhension et d’interprétation du conflit israélo-palestinien). Selon moi, donc, ce point précis de l’antisémitisme musulman est au cœur de l’inextinguibilité du conflit depuis plus d’un siècle, même s’il n’en est pas la seule source évidemment, et il est aussi au cœur de l’atroce comportement des attaquants du 7 octobre (voilà pourquoi il fallait en parler hier).
Sachez en préambule qu’il n’y a dans la tradition juive, de la Thora jusqu’à aujourd’hui, aucune trace d’islamophobie ni d’animosité et encore moins de racisme à l’égard des “Arabes” (mot qui apparaît dans quelques versets de la Torah en très bonne part, selon une acception somptueuse et positive). Pas d’islamophobie dans le Talmud, qui fut clôturé vers le 6ème siècle, donc antérieurement à l’apparition de l’Islam. Des “marchands arabes” y apparaissent sporadiquement, en très bonne part là encore, qui guident tel rabbi dans le désert vers un point d’eau, et qui se révèlent disposer d’un rapport spirituel intense avec le désert - comme les Juifs qui y reçurent les Tables de la Loi. Aucune trace d’islamophobie ensuite dans la longue tradition des textes et des coutumes juives jusqu’au XXème siècle, d’autant que figurent parmi les meilleurs amoureux et intimes connaisseurs de la grande civilisation islamique des Juifs pieux et révérés par des centaines d’étudiants musulmans, tels le fameux Ignaz Goldziher (cf. Les Juifs pro-islamiques de Bernard Lewis). J’ajoute qu’il n’y a aujourd’hui aucune islamophobie collective en Israël même (il y a des racistes, comme partout, ça n’a rien à voir), où vivent deux millions d’Arabes israéliens majoritairement musulmans, qui peuvent prier et pratiquer en toute quiétude et liberté leur religion, dans un pays où toutes les indications administratives et publiques sont rédigées à la fois en hébreu et en arabe, seconde langue du pays.
Maintenant, si un historien des religions évoquait, pour expliquer la Shoah, la longue tradition d’antisémitisme chrétien, depuis les Évangiles jusqu’à Mein Kampf en passant par les Protocoles des Sages de Sion, nul ne songerait à le traiter de christianophobe, ni à lui reprocher de penser que tous les chrétiens sans exception sont antisémites par nature. Eh bien il en va strictement de même concernant la longue tradition d’antisémitisme musulman, qui apparaît dès le Coran, la Sira et les Hadiths, et se poursuit de manière ininterrompue jusqu’à la Charte du Hamas aujourd’hui. Cela ne signifie pas que tous les musulmans du monde sont antisémites, mais qu’une telle source empoisonnée existe, même si l’Islam ne s’y réduit pas, bien heureusement.
Ce n’est pas moi qui “pense” ou “croit” - par islamophobie, zemmourisme, suprémacisme etc., comme me l’a reproché Anice hier - qu’il y a une longue tradition d’antisémitisme musulman (je me contente de penser que cette tradition est le principal nœud du problème entre Israéliens et Palestiniens depuis plus d’un siècle, des exactions massacrantes sous l’autorité du mufti Husseini en 1921 jusqu’aux atrocités commises par les djihadistes et d’autres Gazaouis le 7 octobre dernier), ce sont tous les grands historiens et universitaires qui l’ont explicité dans leurs nombreuses études de cette question:
Léon Poliakov dans le volume De Mahomet aux Marranes de sa monumentale Histoire de l’antisémitisme;
Bernard Lewis dans son Juifs en terre d’Islam;
Nathan Weinstock dans son Histoire de chiens, la dhimmitude dans le conflit israélo-palestinien;
Bat Ye’or, dans son Le Dhimmi. : Profil de l'opprimé en Orient et en Afrique du Nord depuis la conquête arabe;
Georges Bensoussan (qui n’est pas “sociologue”, Anice!) dans son Juifs en pays arabes, le grand déracinement 1850-1975;
Günther Jikeli dans son L’antisémitisme en milieux et pays musulmans : débats et travaux autour d’un processus complexe
ou Robert Wistrich, que j’ai rapidement évoqué hier dans le brouhaha de vos objurgations à mon encontre : L'antisémitisme musulman : un danger très actuel.
Parmi tant d’autres.
Quant à l’animalisation et à la féminisation méprisante du Juif, coutumière au Maghreb et dans les pays arabo-musulmans depuis des siècles, je vous renvoie à la longue documentation que je cite dans la séance de mon Séminaire intitulée Le Juif est comme une femme": figure du Yahoud dans l'imaginaire musulman (De l'antisionisme 4)…
Voilà. On peut toujours discuter et polémiquer de tout, mais il faut au préalable savoir de quoi l’on parle. Par exemple, Didier, ni le sionisme culturel, ni le sionisme religieux, ni le sionisme politique ne sont apparus aux 17è ou 18ème siècles. Tu as sans doute confondu “sionisme” et “messianisme” tel ceux des faux messies Sabbataï Tsevi et Jacob Franck. La seule trace de “sionisme” au 17è siècle (au sens moderne de l’établissement d’une souveraineté politique et militaire autonome sur les lieux de l’ancien royaume d’Israël) se trouve dans un passage de Spinoza que je te laisse retrouver de toi-même, ne voulant pas paraître arrogant ni suffisant (“sûr de moi-même et dominateur”) à tes yeux en te fournissant la citation et la référence exactes.
Chalom, salam, salut à vous trois.
Stéphane Zagdanski
P. S. Je ne reviens pas, Anice, sur ta tirade sur l’usure et la dette, du “Talmud” jusqu’à Rothschild et Goldman-Sachs, et leur rapport avec l’antisémitisme apparu selon toi au 19è siècle. Cette argumentation bancale (j’espère que tu peaufinais mieux tes algorithmes de trader), pleine de bonnes intentions en ce qui te concerne, est gorgée des plus rebattus stéréotypes de la littérature antisémite depuis Marx et Drumont jusqu’à Soral aujourd’hui. Je ne développe pas, mais là encore je sais un peu de quoi je parle.
Une seule exception, parmi le torrent d’insultes dont certaines franchement antisémites, ce commentaire qui résume assez bien ma propre impression: