Dans le film de Michal Weits sur son arrière-grand-père, on cite un passage du journal initime de Yossef Weits qui montre à quel point cet homme n’avait rien d’un nettoyeur ethnique haineux et sans scrupule :
Vidéo Yossef Weits et les expulsions d'Arabes.mp4
Si l’on se tourne maintenant vers le camp arabe durant la guerre, et que l’on cherche à collecter les témoignages de la part des Arabes sur leurs crimes de guerre, on ne trouvera rien. Pourquoi ? Parce que la notion de « crime de guerre » n’a jamais existé dans le camp arabe, ni effleuré la conscience d’un soldat égyptien, syrien, libanais, libyen, irakien, jordanien ou d’un feddayin palestinien…
Dès le pogrom de Hébron en 1929, la sauvagerie des meurtriers arabes stupéfie tout le Yishouv. Les égorgements, les décapitations, les castrations, les mutilations de cadavres sans distinction d’âge sont une pratique coutumière – en 1972 encore, lors de l’attentat contre les athlètes israéliens à Munich, Yossef Romano, l’un des Juifs massacrés, sera castré – avant ou après sa mort.
Georges Bensoussan1:
« Le samedi 24 août 1929, en deux heures, 67 Juifs y sont assassinés. Le chef de la police anglaise à Hébron, Raymond Cafferrata, témoigne devant la commission d'enquête britannique : ‘‘Lorsque j'entendis des cris dans une pièce, je remontai une sorte de couloir ou un tunnel, et vis un Arabe en train de couper la tête d'un enfant avec une épée.’’ Escortée par les Anglais, la communauté juive de Hébron quitte la ville deux jours plus tard. Au nord, en Galilée, 26 Juifs sont assassinés à Safed le 24 août et 18 autres le 29 août, des meurtres accompagnés d'atrocités. Au total, on déplore la mort de 133 Juifs et de 116 Arabes, ces derniers en majorité abattus par la police britannique selon le rapport de la commission d'enquête britannique présidée par Sir Walter Shaw (mars 1930).
Les contemporains demeurent ‘‘sidérés’’ par le caractère ‘‘barbare’’ de l'émeute. ‘‘Parmi les tués, écervelés, égorgés par nuque, par face, enlevé testicules d'un rabbin et brûlé, deux mains gauches de femmes’’, note le sénateur français Justin Godart, qui trois ans plus tôt avait fondé l'association France-Palestine. ‘‘Un paralytique tué et enlevé les yeux, violé sa fille et coupé les seins. Un boulanger lié pieds et mains attachés, (bec de gaz) et mis sa tête sur le réchaud. [...] Un beau-père, fils du rabbin, faisait sa prière on l'a scalpé et ôté cervelle, belle-mère coupé le ventre et retiré les intestins.’’
Le récit arabe des événements n'évoquera pas ces massacres [je souligne]: «Les mémorialistes arabes, commente Henry Laurens, [...] considèrent comme tout à fait légitimes les actes commis durant les violences et passent sous silence le fait que les victimes ont surtout été des civils sans défense, des femmes et des enfants, alors qu'ils s'indignent des représailles juives.’’»
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