Reste une question importante à traiter, celle de ce qui caractérise l’antisionisme français, et subséquemment celle de la place privilégiée des Juifs dans cette nébuleuse-là. Il y a en France, et sans doute en grande partie ailleurs mais je la connais moins, une persévérance de l’antisionisme radical (dont Éric Hazan et sa maison d’édition dédiée en grande partie à la cause de l’antisionisme est le parangon ) qui m’amène maintenant à considérer un pan de la part d’ombre du discours antisioniste occidental. Car j’ai assez montré comme l’antisionisme tiers-mondiste bon teint, celui de la gauche et de l’extrême-gauche occidentales (militante, idéologique ou journalistique), ne fait que reprendre à son compte, parfois à son insu, la dialectique de l’antisionisme antisémite qui prévaut depuis toujours dans le monde arabe, largement inspirée des Protocoles des Sages de Sion auxquels se réfère explicitement la charte du Hamas aujourd’hui. Cet antisiomitisme décomplexé, qui fut longtemps celui de l’OLP (dans sa charte comme dans les diverses déclarations de ses dirigeants jusqu’à Abbas aujourd’hui), lui-même hérité de celui des Frères Musulmans au début du XXème siècle et de leur plus efficace disciple, le grand Mufti al-Husseini, est désormais repris intégralement par le Hamas, le Hezbollah ou le gouvernement iranien…
C’est ainsi, presque naturellement, que la rhétorique propalestinienne la plus usuelle, celle partagée par le journalisme universel (si les journalistes savaient de quoi ils parlent, ça se saurait) s’est spontanément fondue dans la criminalisation inquestionnée d’Israël : « Colonisation », « Occupation », « Résistance », « Apartheid », « Sionisme » (envisagé comme une invective, une sorte d’équivalent de « fasciste juif »), « Combattant », « Martyrs », « Prison à ciel ouvert », « Nakba », etc.
On se doute que cette rhétorique n’a rien de commun avec celle employée en Israël, que les journalistes français ne reprennent jamais, laquelle, pour désigner une même réalité, n’emploie pas les termes de colonisation en Cisjordanie mais ceux d’implantation en Judée-Samarie, ne parle pas de résistants mais de terroristes – et nul ne peut nier que le terrorisme, qui consiste à semer la terreur parmi la population civile, est une stratégie toujours ouvertement revendiquée par ces Palestiniens qui poignardent au hasard des passants juifs dans les rues ou qui heurtent des civils en voiture à un arrêt de bus.
Hanté par ses origines radicales (celles du Mufti de Jérusalem pour le dire rapidement), le discours antisioniste contemporain s’est fondu spontanément dans le discours woke, déguisé derrière des slogans en apparence bénins (tel « La Palestine sera libérée du Fleuve à la Mer », qui n’a d’autre signification que l’éradication de l’État d’Israël comme État juif), ou la promotion d’une organisation comme le BDS dirigée par l’antisioniste radical Omar Barghouti.
Je vais m’attarder maintenant sur un antisioniste français reconnu et influent, puisqu’il s’agit d’Éric Hazan, fondateur des Éditions de La Fabrique, dont les essais et recueils collectifs en faveur de la cause palestinienne et contre l’idéologie sioniste forment une part importante.
Une petite incursion dans la biographie et les propos d’Éric Hazan (tenus sur France-Culture lors d’une série d’émissions qui lui furent consacrés en 20181, va permettre d’éclairer bien des énigmes.
Éric Hazan2 est né en 1936 à Paris. Il est le fils de l’éditeur d’art Fernand Hazan, qui appartenait à une famille de Juifs égyptiens d’origine française, très assimilés (sans plus aucun rapport avec leur source spirituelle juive, au point qu’il n’est pas certain qu’Hazan sache que son nom vient de l’hébreu h’azan, le « chantre » à la synagogue. Sa mère, juive d’origine roumaine, était pour sa part née en Palestine mandataire.
Les Juifs d’Égypte, rappelle Georges Bensoussan dans Juifs en pays arabes, le grand déracinement, se trouvaient au début du XXème siècle dans une situation singulière en comparaison des autres communautés juives en pays arabes. Ils étaient peu ou pas sionistes, voire carrément antisionistes, comme René Qattawi, dirigeant de la communauté sépharade du Caire, qui participe en 1935 à la création de l’Association de la jeunesse juive égyptienne, dont le slogan nationaliste est : « L’Égypte est notre patrie, l’arabe notre langue ».
Georges Bensoussan3 :
« Alors que la population juive est estimée à 80 000 personnes <soit 0,5%>, le sionisme égyptien ne rassemblerait dans les années 1930 que 500 cotisants. Après un rapide démarrage avant la guerre (mais en ordre dispersé), le mouvement a végété dans les années 1920 et s’est condamné au silence après les événements de 1929 en Palestine. Aux origines de cette faiblesse, il y a la situation enviable d’une bonne partie des Juifs d’Égypte où l’on ignore la ‘‘question juive’’. La Palestine n’y est vue que comme un refuge pour des malheureux. »
Henri Curiel, père d’Alain Gresh, autre Juif égyptien célèbre, fonde le Mouvement égyptien pour la Libération nationale en 1943, qui deviendra le Parti communiste égyptien. Les pionniers de la presse sont souvent juifs Jusqu’aux années 30, c’est une communauté qui, par comparaison avec les autres pays arabes et du Maghreb, subit assez peu l’antisémitisme.
« L’Égypte », écrit Benoussan, « reste le cas, rarissime, d’une expulsion délibérée (mais pas assumée). Situation d’autant plus paradoxale que le judaïsme égyptien a sans doute été à l’époque contemporaine l’un des plus heureux.»4
Bensoussan5 cite même une déclaration antisioniste des Juifs d’Égypte, manifestement motivés par la crainte de représailles qui s’abattront nonobstant sur eux à partir de 1956, en dépit de leurs pitoyables efforts pour amadouer leurs compatriotes musulmans :
« Le sionisme cherche à nous lancer dans une aventure dangereuse et sans issue. Le sionisme contribue à faire de la Palestine une terre inhabitable. Le sionisme veut nous isoler du peuple égyptien. Le sionisme est l’ennemi des Juifs. À bas le sionisme! Vive la fraternité des Juifs et des Arabes! Vive le peuple égyptien! »
D’une part, l’antisémitisme égyptien, exaspéré par le conflit avec Israël, n’était pas si virulent ni populaire qu’ailleurs avant, et la famille Hazan en a probablement d’autant moins souffert qu’ils avaient immigré à Paris avant l’Occupation, où, menant une vie de nantis bourgeois, comme l’explique Éric Hazan lui-même sur France-Culture, leur argent leur permettra d’échapper au destin des Juifs moins fortunés…
Quant à l’expulsion des Juifs d’Égypte – qui aura donc été épargnée à Hazan et sa famille (c’est important de le savoir pour cerner sa psychologie de juif farouchement antisioniste) –, voici, décrite par Bensoussan6, à quoi elle ressembla :
« Le départ forcé d’Égypte, fin novembre 1956, aurait été planifié par le département des Affaires juives (dirigé par un ancien nazi), une branche du ministère de l’Intérieur qui a rassemblé un dossier sur chaque individu et sur chaque ‘‘entreprise juive’’. Au moment de partir, chacun doit, une arme dirigée sur lui, signer une déclaration attestant qu’il s’en va de son plein gré. Ceux qui ont refusé, une douzaine, ont été sévèrement frappés, rapporte le Black Record. En janvier 1957, une conférence internationale des organisations juives à New York réaffirme que les expulsés ont été contraints d’écrire qu’ils partaient volontairement. Et ont été contraints de se taire. ‘‘Les réfugiés arrivent en Europe la peur au ventre, en refusant de donner leur nom aux journalistes qui les accueillent, de peur de représailles envers leurs proches restés encore là-bas.’’ Ces réfugiés n’ont pu emporter qu’une valise d’effets personnels et 20 livres égyptiennes. Ils ont dû signer une déclaration précisant qu’ils ‘‘offrent’’ leurs biens au gouvernement. Ils sont fouillés avant l’embarquement, parfois battus devant leurs enfants pour leur extorquer valeurs ou bijoux.»
En 1957, ce sont les fallahin, les paysans juifs du delta du Nil qui sont ignominieusement expulsés :
« Le grand rabbin Haïm Nahum démissionne pour protester contre les violences et les mesures vexatoires qui vont jusqu’à imposer aux Juifs une carte d’identité spéciale de couleur jaune. En février 1957, dans les Cahiers de l’AIU, Maurice Moch rapporte le départ forcé des fallahin juifs expulsés du delta du Nil, leur terre depuis des siècles. ‘‘Un crime, écrit-il. Rien ne distingue, la religion exceptée, ces hommes et ces femmes de leurs voisins, et ils ne parlent pas d’autre langue que l’arabe. En les voyant monter à bord dans leur longue robe, comment pouvais-je n’avoir pas l’impression que l’Égypte expulsait des paysans égyptiens, ses propres enfants ? ’’ Jacques Hassoun, Juif égyptien lui-même, a raconté l’arrivée à Marseille de ces fallahin, ‘‘des Dekhelya ou des Khelwet El-Fhalban [qui] grelottaient dans leur galabiah, le chef surmonté du bonnet de feutre marron, cependant que leurs femmes, engoncées dans leur habara, regardaient, effarées, amusées, émerveillées, la ville européenne qui s’étalait devant leurs yeux. Ils s’appelaient Wahba ou Abdel Wahed ou Wassef, Abdallah ou Mounir. Leurs noms étaient Cohen ou Gabbay.’’»7
Après la guerre des Six Jours, la situation des Juifs restant devient encore plus odieuse et intenable :
«Sitôt commencés les combats de la guerre des Six-Jours (5 juin 1967), plus de 400 Juifs sont arrêtés en Égypte (sur une communauté de 8 000 personnes), internés en cellule puis conduits dans des camps situés en bordure du désert (Abou-Za’abal). Des soldats les y attendent: ‘‘Toi Juif, toi fils de chien, quel est ton nom?’’ Dépouillés de tout, contraints de manger avec les doigts, jeunes et vieux soumis au même régime doivent courir, poursuivis par des soldats hurlant qui les frappent à coups de fouet: ‘‘Je me croyais dans un cauchemar, raconte Marc Khedr. Vous entendez les voix hurler: À mort Israël! Longue vie à Gamal Abdel Nasser! La Palestine est arabe. À mort les Juifs et les sionistes!’’ Certains des détenus ne seront libérés qu’en juillet 1970, d’autres un peu plus tôt grâce aux pressions occidentales. Tous se résignent à l’exil. »
Je rappelle un peu tous ces faits, parce que Hazan est très discret sur ses propres origines alors qu’il est très prolixe sur l’origine (ou plutôt la contre-origine) de sa passion pour la cause palestinienne. Il est même si discret qu’on peut légitimement soupçonner une forme d’amnésie comparable à celle qu’il reconnaît concernant la raison qui l’amena à abandonner une carrière de chirurgien sauvant des vies pour fabriquer la Fabrique de la calomnie antisioniste:
Cette étrange amnésie, apparemment atavique – il explique que ses parents ne lui racontèrent rien de leur propre enfance ni de leur passé – va de pair chez Hazan avec, de son propre aveu, une transmission altérée – or être juif, comme on sait, c’est fondamentalement être initié (à quoi ? au Livre !) et transmettre :
Il veut parler de son métier d’éditeur, mais on comprend que quelque chose s’est mal passé aussi, pour lui, du côté de la filiation – ce que laisse entendre son lapsus interruptus –, autrement dit, pour un Juif, une distorsion du côté de la mère puisque la judéité se transmet par la mère.
Il aurait donc, de son propre aveu, interrompu son destin de chirurgien cardiaque qui faisait la fierté bourgeoise de son père – sous la pression duquel il avait entamé ses études de médecine : « j’étais pour lui un objet de promotion sociale »…
Audio HAZAN Aller à l’hôpital en jaguar…
Il y a apparemment chez Éric Hazan (j’entre dans sa caboche, vous me connaissez) non pas tant une absence de transmission qu’une transmission de l’absence, doublée d’une filiation inversive arrachée par la violence :
« Les éditeurs », dit-il parlant de son père à qui il succéda aux éditions Hazan, « ils lâchent jamais gaiement… C’est un peu comme si on leur arrachait leurs tripes… ».
Cette violence, cette virulence pas très raffinée intellectuellement qu’on entend mijoter en lui quand il s’exprime, est associée à un manichéisme de bas étage typique de l’ancien militant stalinien (communiste et du FLN) qu’il fut.
Par exemple, de ses adversaires idéologiques – principalement les intellectuels juifs français – auxquels il a consacré avec Badiou un indigent essai en 2011 qui réduit la grave et sérieuse question de l’Antisémitisme à une guéguerre de boutons entre médiatistes juifs et résistants antisionistes –, il déclara avec une agressivité déconcertante (parlant en outre d’autre chose que le sionisme, soit du « syndrome Kouchner-BHL » du « guérillero humanitaire ») : « Entre ces gens-là et moi, on ne peut s’échanger que du plomb»8.
Il oscille ainsi en permanence entre une sorte de fantasme de violence (« arracher les tripes » à son père ; ou il raconte aussi avoir été amené, en Algérie, sous l’influence d’une sage-femme, à accoucher violemment des enfants au forceps, au risque de les « décapsuler ») ; et une consternante surdité concernant la véritable violence vécue (il parle de l’antisémitisme comme s’il s’agissait d’un simple discours, d’une opinion vieillotte et dérisoire de la seule droite catholique ; il ne conçoit pas l’antisémitisme des enfants d’origine musulmane dans les cités, entretenu par les médias selon lui : « Ce qu’on appelle l’antisémitisme et qui n’en est pas, tout le monde le sait… »
AUDIO HAZAN L’antisémitisme en banlieue
Il adopte ici la logique de la causalité antisémite – partant de l’affirmation que « les Juifs israéliens persécutent les Palestiniens, bon… », ponctue-t-il tant pour lui ce mensonge est une vérité d’ évidence : « tout le monde le sait » –, pour nier un antisémitisme qui ne serait qu’une conflictualité politique dévoyée ! Cette cécité et ces justifications de débile mental sont grotesques quand on connait la réalité de la violence sur le terrain et dans les écoles publiques, en Seine-Saint-Denis par exemple, dont beaucoup de familles juives ont été littéralement chassées – sans parler des meurtres de Juifs ces dernières années.
Il y a chez Hazan une véritable cécité manichéenne, assez typiquement stalinienne (il s’en défend mais il a tous les tics mentaux du deux poids deux mesures), dont il fournit une des clés lorsque il évoque la brutalité des Français en Algérie, en comparaison desquels les Allemands sous l’Occupation lui sont sympathiques !
AUDIO HAZAN Jamais eu de problèmes avec les Allemands
L’Occupation fut ainsi pour lui, de son propre aveu, une période d’autarcie heureuse, grâce à l’argent de sa famille enrichie à Marseille dans le commerce de friandises. Dans son manichéisme risible, la sauvagerie réelle des terroristes palestiniens ne semble pas exister. En revanche, la xénophobie de sa mère juive d’origine roumaine née en Eretz Israël, qui prétendait que « les Arabes étaient voleurs, menteurs et ne comprenaient que la force », lui est insupportable…
Cette violence arrachée et inversée dans la filiation (sa mère déteste les Arabes, il déteste le sionisme ; son père est éditeur d’art bourgeois, il lui « arrache les tripes » éditoriales et devient éditeur politique marxiste…), on n’en comprend la signification qu’à analyser le remplissage du vide laissé en lui par ce que j’ai appelé, sans encore l’expliciter, une transmission de l’absence, patente dans la manière, on va l’entendre, dont il se vante presque de n’avoir, comme son propre père, strictement aucune connaissance de ses sources juives.
On entend comme un soulagement dans ses propos, tout de même assez désobligeants à l’égard d’une spiritualité vieille de 3000 ans – il n’oserait jamais proférer de telles billevesées concernant l’Islam, ni même cette paradoxale fierté de son ignardise –, et une reconnaissance envers ses parents de lui avoir transmis cette « non-question » juive, de sorte qu’il ne trouve à relier son être juif qu’à la seule persécution – comme s’il n’y avait strictement aucun lien entre la persécution des Juifs et leur « être juif » –, un être juif relié par ailleurs crétinement à « la culture juive, la cuisine juive, les blagues juives », pour enfin conclure : « tout ça c’est pas grand chose…»
Évidemment, il ne vient pas à l’idée de ce fils détruit antisioniste lâchement névrosé, que ce qu’il énonce là serait, mutatis mutandis, violemment inaudible pour un Palestinien ; d’ailleurs il ne lui viendrait pas à l’idée de proférer devant ses « amis arabes » – ceux-là qui, plus cultivés en judaïsme que lui, lui souhaitent une shana tova qu’il ne sait pour sa part pas même prononcer… –, que la culture arabe (ou musulmane, ou palestinienne), la cuisine arabe, les blagues arabes, voire le Coran, Dieu merci c’est pas grand chose !
Vidéo Éric Hazan disant que les Israéliens sont de super blancs plus blancs que blancs : Jusqu’à « ça je le comprends »
J’ouvre une parenthèse pour rappeler que le Dieu de la Providence juive a pour sa part beaucoup d’humour, et que, pour châtier Éric Hazan de manquer d’humour, il lui a suscité un doppelgänger maléfique dont la carrière caracole… je vous le donne en mille… chez McKinsey !
Hazan ne s’est jamais senti aussi juif que lorsqu’il lui fallut se planquer. Être juif se réduit pour lui à se dissimuler. Faut-il vous faire un dessin ? Tout cela empeste la bonne vieille névrose existentielle, ce qui n’aurait aucun intérêt concernant ce Séminaire s’il ne s’agissait du même type, si peu fûté sur lui-même, qui donne des leçons à la terre entière sur les tenants et les aboutissants du conflit israélo-palestinien – comme si la judéité des Israéliens était une non-question dans le conflit –, et qui publie des torchons comme les pamphlets d’Houria Bouteldja ou de Norman Finkelstein, qu’un éditeur antisémite ne rougirait pas d’avoir dans ses cartons.
Pour se faire une autre idée des relations entre Juifs et musulmans en Israël, il est bon d’opposer à l’azimuthée Houria Bouteldja, la merveilleuse Fatima Sarsour, parmi mille autres, dont voici la page Linkedin :
https://il.linkedin.com/in/fatima-sarsour-a4334b67
Fatima Sarsour est une Israélienne qui a fait ses études à l’Université de Tel Aviv et travaille depuis 2007 pour la Fondation Save a Child’s Hearth, où une équipe de médecins israéliens (arabes et juifs réunis), opèrent du cœur des milliers d’enfants palestiniens ou étrangers. Fatima Sarsour est chargée d’accueillir les familles d’enfants palestiniens et de servir de traductrice en arabe et hébreu.
Voici comment se présente Fatima Sarsour, qui fait quotidiennement infiniment plus pour le bien-être des Palestiniens réels que tous les plumitifs baltringues antisionistes de la Fabrique :
« Je travaille comme personne de contact entre les médecins, les infirmières, le personnel, les médias et les familles palestiniennes ou d’autres patients arabophones qui viennent se faire soigner à l’hôpital par l’intermédiaire de l’organisation Save a Child’s Heart. J’aide les médecins et le personnel médical à interpréter les informations médicales pour les familles et les patients. En outre, j’aide la secrétaire médicale à coordonner les questions avec les familles palestiniennes de Cisjordanie, comme l’envoi et la réception de fax et d’appels.
En outre, je mets en place des groupes de soutien une fois par semaine pour les parents d’enfants hospitalisés au service des enfants (israéliens et palestiniens) dans lesquels ils partagent leurs expériences et leurs histoires, ce qui peut faciliter leur séjour à l’hôpital.
Dans le cadre de mon travail, je rencontre d’autres patients du monde entier, notamment d’Afrique, d’Irak, de Roumanie et de Chine. »
Vous devinez que je n’ai pas choisi de vous parler de cette fondation israélienne qui s’occupe de chirurgie cardiaque par hasard, fondée par un anti-Hazan, le chirurgien cardiaque Ami Cohen.
Voici leur touchant clip de présentation, vous y reconnaîtrez Fatima Sarsour :
Cela aussi, c’est la réalité contemporaine du sionisme : des médecins israéliens, arabes et juifs réunis9 (près de la moitié du personnel médical en Israël est arabe), sauvent tous les jours des enfants de Gaza, de Cisjordanie, et de partout ailleurs, et forment régulièrement des chirurgiens et des médecins palestiniens ou africains. https://fr.timesofisrael.com/long-israelienne-save-a-childs-heart-opere-du-coeur-son-3-000e-enfant-palestinien/
Revenons à notre chantre (h’azan) de la bonne cause. Au moment où il tait les raisons exactes de sa brouille avec son père, au moment de reprendre les éditions Hazan, il ajoute furtivement : « En plus, il y avait ma mère… ». Il semblerait qu’on ait là un bref aperçu sur cet autre versant de son être inquestionné qui lui fit symboliquement « arracher ses tripes » à son père éditeur.
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