En préparation de la prochaine séance du Séminaire sur l’Antisionisme (“Tsahal, gloire et névrose d’Israël”), voici une vidéo de 6 minutes qui condense le ton du long débat du 6 novembre dernier sur le site QG Le média:
Je commenterai tout cela en préambule à la prochaine séance. En attendant, je joins à nouveau ci-dessous un des rares commentaires intelligents du débat (sur plusieurs centaines très agressifs et, pour beaucoup, carrément antisémites), posté sur YouTube par une personne qui m’est inconnue, que je remercie ici de sa probité intellectuelle.
S. Z.
“@estabbou7945
Bonjour, j'ai été heureuse d'apprendre que Aude Lancelin, que j'apprécie beaucoup, et dont j'ai suivi le parcours assez récent, difficile et injuste ait pu reprendre son métier selon ses règles.
Le sujet choisi était pour le moins risqué tellement il est chaud.
Je tiens à dire également ma surprise désagréable devant le nombre de commentaires qui condamnent M. Zagdanski qui serait coupable de tous les maux.
Reprenez cette vidéo au début et voyez qui s'exprime le plus, c'est très bien mais il me semble, sans me tromper de beaucoup que ce M. Zagdanski ne s'est presque pas exprimé dans la 1ère heure. Ensuite Aude lui pose une question, comme à chacun bien sûr, je n'y vois pas de prétention ou de mauvaise foi (!!) comme on l'en accuse. J'apprécie beaucoup Anice Lajnef dont j'ai suivi certains débats très bienvenus et toujours intéressants mais il faut le reconnaître gentiment les deux interlocuteurs, les plus concernés par la situation au Moyen Orient, ont été chacun leur tour (qui peut s'en étonner et condamner davantage l'un que l'autre ?) amenés à se couper la parole. Aude d'ailleurs l'a très bien vu, amenée qu'elle a été d'insister plusieurs fois pour entendre Mr Zagdanski. Pardon mais je vois clairement une partialité dans les jugements qui ne sont pas loin d'une forme d'antisémitisme presque inconscient.
Je leur propose de méditer cet aspect qui existe aussi, hélas !
Zagdanski tenait à rester aussi neutre que possible pour exposer ce qu'il pense mais cela n'a pas été possible.
Personnellement, je ne doute pas que, hors plateau, avec Anice ils puissent échanger plus posément et de façon constructive.
Faisons toujours la part d'une certaine urgence, comme un défi, imposés par une caméra et l'auditoire que l'on peut imaginer important.
Je le répète, je voulais écouter sans prendre parti, sur ce sujet difficile, il fallait s'attendre à quelques cafouillages pénibles et surtout de constater qu'Aude avait beau calmer le jeu et vouloir reprendre, encore une fois la testostérone n'en a eu cure.
Enfin, quel ne fut pas mon étonnement d'entendre Mr Maiestro (pardon pour l'orthographe ?) s'en prendre lui aussi sur la fin à Zagdanski en des termes, lui qui semblait vouloir apaiser, l'entendre dire à Zag ... des choses du genre : "tu crois qu'il n'y a que toi qui lis ?" "Tu penses que tu sais tout ?" Ou des propos approchants, vénéneux et inutiles, faisant baisser encore le niveau du débat. Bref, ce pauvre monsieur a tous les défauts du monde, mesure imbécile par les temps qui courent, et le nombre donc, le prouve certainement... Passons.
1/ il n'y a pas besoin de prendre parti pour voir le décalage énorme du nombre entre les populations : combien sont les juifs face à ces marées humaines (assoiffées de sang ?)
C'est peut-être ce qui est le plus excitant ? Être du côté de la Matrice ?
2/ il n'est jamais fait mention de l'attente de près d'une semaine si je ne me trompe pas, avant que Tsahal ne fasse une incursion (et non pas n'envahisse comme on le répète a l'envi) dans Gaza.
3/ pourquoi fait-on si peu de cas du traitement fait aux Palestiniens pris en otages par leurs propres responsables ? Croyez-vous que ce soit une fiction que cette population soit utilisée en boucliers humains ? Pourquoi les civils palestiniens n'ont-ils pas le droit de se protéger dans les 500 kms de tunnels ?
4/ quand ces valeureux combattants en auront fini avec les juifs, croyez-vous que les chrétiens seront protégés (pour avoir pris leur parti peut-être ? N'y comptez pas.)
Israël a été provoqué, il ne faut pas être grand clerc pour savoir que sa seule réaction possible, était la guerre pour répondre à ce piège à quatre bandes, c'est le cas de le dire.
3/ une armée qui fait la guerre, peut difficilement faire dans la dentelle hélas même si elle a essayé, n'en déplaise aux éternels convaincus d'avance ...
Il n'est pas nécessaire d'être juif pour constater ces sempiternelles accusations contre ce peuple, le plus souvent, en France, sans la moindre culture réelle.
La situation en réclame pourtant !!
Bref encore, j'aurais voulu voir ces sujets abordés, peut-être exposés en avant propos, dans des conditions autres que guerrières de salons, c'est à dire sans se mouiller.
C'est une situation qui réclame le plus grand calme des observateurs et non des comportements de chicanes et ressentis faciles qui ne mettent que de l'huile sur le feu.
La situation est grave pour tous le monde, quand au quotidien une personne est gravement lésée comment lui faire entendre raison sans un début de réparation ?
Je suis pour la PAIX, chaque victime est une douleur immense, d'où qu'elle soit.
Ne parlons pas des otages, quelle importance ?
Merci de m'avoir lue jusqu'ici, difficile de dire certaines choses en peu de mots, c'est ainsi.
Les insultes c'est plus rapide...
je suis pour un cessez-le-feu dès que la situation le permettra car en période de guerre le pragmatisme est un élément essentiel. “
Anice Lajnef poste sur Tweeter hier, vendredi 10 novembre 2023 : "Usure, division, et Palestine".
N'ayant ni les connaissances ni les moyens intellectuels de confronter ce texte, il me semble cependant que nous retrouvons un peu cet amalgame et ces raccourcis historiques et idéologiques entendus lors du "débat" de lundi.
Intuitivement, j'ai plus l'impression de lire "Les Protocoles des Sages de Sion" que "les milliers d'écrits, pour en tirer une synthèse", dont "les Livres monothéistes, Aristote, Saint Thomas d'Aquin et les scolastiques, Max Weber, Bernard Maris, Silvio Gesell, Margrit Kennedy, les physiocrates du XVIII ème siècle, lire l'histoire des cahorsiens, des usuriers lombards, des Medicis, la bourse et la vie de Jacques Le Goff, etc..." , que revendique avoir lu Lajnef dans ses réponses en commentaire pour arriver à cette "synthèse".
Quelqu'un de compétent pourrait-il démêler l'histoire de son instrumentalisation? Merci.
Pour ceux qui ne seraient pas sur Tweeter, voici le texte en question :
Usure, division, et Palestine.
L'usure est une logique financière qui permet à quelques hommes de faire du temps un commerce comme un autre : le temps peut se vendre ou s'acheter, comme n'importe quelle vulgaire denrée. Cette logique financière favorise le riche sur le pauvre, et permet de concentrer les richesses sur une caste après quelques générations. La domination financière de cette caste se mue en domination sociale. Le caractère exponentiel de l'usure fait qu'à partir d'un moment, les concentrations de richesse s'accélèrent et la demande de croissance devient insoutenable. Dans l'histoire, les corps lâches sous la pression de cette machine infernale et des pandémies servent parfois de fusible pour ralentir la cadence ; les écarts de richesse et le besoin effréné de croissance conduit souvent au chaos social, à des guerres civiles ou des guerres expansionnistes. Pour toutes ces raisons, nos sages des anciens temps ont dénoncé l'usure. Le plus célèbre d'entre eux étant Aristote. Les trois religions monothéistes dans leurs Livres originels ont formellement interdit l'usure, jusqu'au XIIème siècle où certains hommes de religion décident de lever l'interdit. La tentation de dominer le monde est trop forte. Des exégètes juifs vers le XIIème siècle vont définitivement statuer sur la licéité de l’usure, puis au XVIème siècle Calvin en fera de même. Il est excommunié par l’Eglise catholique et se réfugie dans le protestantisme. En étant les premiers religieux à avoir rendu légal l'usure, et en profitant du caractère exponentiel de l'usure, le monde judéo protestant prend une avance sur les autres Nations. D'ailleurs, les premières banques centrales naissent dans le monde protestant dès la fin du XVIIème siècle. Jusqu'à aujourd'hui, ce n'est pas pour rien que les plus grandes places financières sont des places protestantes (Genève, Londres, New-York) et les plus grandes banques sont originellement fondées par des familles protestantes ou juives (JP Morgan, Goldman Sachs, etc.). Il faut attendre le XVIIIème siècle en France, pour que les physiocrates, des économistes ultralibéraux défient à la fois l’Etat et l’Eglise catholique, en exigeant la libre circulation des marchandises, la non-intervention de l’Etat, et la légalisation sans limite de l’usure. Ce sont d’ailleurs ces idées libérales qui vont entraîner la France dans un endettement insoutenable, menant à l’embrasement populaire de la Révolution française. D’ailleurs, une des premières lois votées par l’assemblée constituante est la libération totale du taux d’usure. Dans la foulée, en 1800, des banquiers finissent par convaincre Napoléon de créer la Banque de France, une banque privée au service d’intérêts privés (dont l’Empereur et ses proches en deviennent actionnaires). Le XIXème siècle voit les usuriers prendre le dessus sur les classes laborieuses et sur les peuples d’ici et d’ailleurs. C’est naturellement à cette époque que les idées de Proudhon et de Marx tentent de résister à la domination totale des forces de l’argent. L'usure ne fut pas seulement un moyen d'accumuler des richesses et de dominer les classes laborieuses, elle fut aussi un moyen de coloniser les contrées du monde les moins financiarisées, d’Afrique et d’Amérique du Sud. Dans ce XIXème siècle, les travailleurs européens exploités et les peuples du monde colonisés ont un bourreau commun : l’usurier protestant, l’usurier juif, l’usurier matérialiste, l’usurier tout simplement… Cette convergence des luttes, nous en sommes témoins aujourd’hui encore. Cette alliance de circonstance de l’ouvrier et de la victime de l’impérialisme occidental ne plait pas à l’ordre dominant. La Tunisie en 1881, l'Égypte en 1882, le Maroc en 1912, sont colonisés par la France et le Royaume-Uni, non pas au son du canon, mais par l'arme mortelle de la dette avec intérêts ! La banque ottomane, qui n'a d'ottomane que le nom, est créée en 1856 par des banquiers français et britanniques et s'installe dans le quartier de Galata à Constantinople. Véritable Cheval de Troie, cette banque finance les guerres ottomanes coûteuses financièrement et humainement, et joue le rôle de banque centrale. Affaibli militairement par les nationalismes arabes, le colonialisme franco-britannique, les guerres contre les Russes et les Européens au nord, l'Empire ottoman est aussi affaibli financièrement par un système usuraire l'étouffant sous les dettes. L'empire est peu à peu dépecé, notamment en 1916 lors des accords franco-britanniques de Sykes-Picot qui se partagent le Moyen-Orient. La dette colossale et les divisions fomentées au sein même de l'Empire ottoman par les deux empires colonialistes français et britannique, finiront par mettre fin au dernier empire censé réunir le monde musulman, pour la première fois depuis le VIIème siècle. Une année après les accords franco-britanniques de Sykes-Picot, la Grande Bretagne mandataire en Palestine, par l'intermédiaire de Lord Balfour, ministre britannique des Affaires étrangères, annonce que son gouvernement soutient l’établissement d’un "foyer national juif" en Palestine. Cette déclaration Balfour n'est pas à l'attention du "Dear Lord Rothschild" par hasard. Si cette lettre s'adresse à un membre de la famille Rothschild, c'est en partie parce que la famille a financé le Royaume-Uni lors de la Première Guerre Mondiale et a participé par son influence politique et économique à l’effort de guerre en faveur de l’Empire britannique. C'est aussi la branche française de la famille Rothschild qui dès le XIXème siècle, forte de son activité usuraire, achète des terres en Palestine alors sous contrôle ottoman, et finance dans la foulée le projet sioniste de Herzl. En résumé, l'Empire ottoman a ouvert la porte de l'usure en acceptant l'établissement de la mal nommée Banque Ottomane. Dans le même temps, le monde musulman s'est divisé à cause des nationalismes arabes nourris par les empires franco-britanniques, et il a été affaibli aussi par la colonisation de plusieurs contrées musulmanes « mordues » par le poison de l'usure. Usure et division, voilà les deux cancers ayant mené à la chute de l'Empire ottoman et à la perte de la Palestine par le monde musulman. Usure et division, voilà les deux armes qui ont permis au monde judéo-chrétien de conquérir la Palestine, et de laisser une blessure béante au sein d'un monde musulman désuni. Si la cause palestinienne fait réagir autant, c'est que les causes historiques sont complexes et clivantes. Le conflit israélo-palestinien est le fruit de l’usure, de la colonisation, de la division du monde musulman, de l’antisémitisme européen, et de la barbarie nazie. Voilà pourquoi ce conflit réveille dans notre inconscient collectif un passé douloureux. Ce conflit divise le monde en deux sans laisser de place à l'indifférence : d'un côté, les hommes et les femmes qui s'accommodent de l'usure et des conquêtes impérialistes, de la hiérarchisation sociale et des races ; de l’autre, les hommes et les femmes qui s'inscrivent contre la domination des peuples, contre la domination des usuriers sur les classes laborieuses, contre les suprémacistes et les impérialistes. Ces deux mondes sont-ils réconciliables ? À vous d’en juger. Nous ne vivons pas un choc des civilisations, ni un choc des religions. Nous vivons un choc entre le monde usuraire et les peuples du monde qui en sont victimes et tentent de lui résister…
Mon cher Stéphane je te remercie de ne rien lâcher en face de ces personnes non aimables qui te posent des questions et t'empêchent de répondre par leur brouhaha qu'ils imposent.
Bonjour.
Anice Lajnef poste sur Tweeter hier, vendredi 10 novembre 2023 : "Usure, division, et Palestine".
N'ayant ni les connaissances ni les moyens intellectuels de confronter ce texte, il me semble cependant que nous retrouvons un peu cet amalgame et ces raccourcis historiques et idéologiques entendus lors du "débat" de lundi.
Intuitivement, j'ai plus l'impression de lire "Les Protocoles des Sages de Sion" que "les milliers d'écrits, pour en tirer une synthèse", dont "les Livres monothéistes, Aristote, Saint Thomas d'Aquin et les scolastiques, Max Weber, Bernard Maris, Silvio Gesell, Margrit Kennedy, les physiocrates du XVIII ème siècle, lire l'histoire des cahorsiens, des usuriers lombards, des Medicis, la bourse et la vie de Jacques Le Goff, etc..." , que revendique avoir lu Lajnef dans ses réponses en commentaire pour arriver à cette "synthèse".
Quelqu'un de compétent pourrait-il démêler l'histoire de son instrumentalisation? Merci.
https://twitter.com/AniceLajnef/status/1723076100287246549
Pour ceux qui ne seraient pas sur Tweeter, voici le texte en question :
Usure, division, et Palestine.
L'usure est une logique financière qui permet à quelques hommes de faire du temps un commerce comme un autre : le temps peut se vendre ou s'acheter, comme n'importe quelle vulgaire denrée. Cette logique financière favorise le riche sur le pauvre, et permet de concentrer les richesses sur une caste après quelques générations. La domination financière de cette caste se mue en domination sociale. Le caractère exponentiel de l'usure fait qu'à partir d'un moment, les concentrations de richesse s'accélèrent et la demande de croissance devient insoutenable. Dans l'histoire, les corps lâches sous la pression de cette machine infernale et des pandémies servent parfois de fusible pour ralentir la cadence ; les écarts de richesse et le besoin effréné de croissance conduit souvent au chaos social, à des guerres civiles ou des guerres expansionnistes. Pour toutes ces raisons, nos sages des anciens temps ont dénoncé l'usure. Le plus célèbre d'entre eux étant Aristote. Les trois religions monothéistes dans leurs Livres originels ont formellement interdit l'usure, jusqu'au XIIème siècle où certains hommes de religion décident de lever l'interdit. La tentation de dominer le monde est trop forte. Des exégètes juifs vers le XIIème siècle vont définitivement statuer sur la licéité de l’usure, puis au XVIème siècle Calvin en fera de même. Il est excommunié par l’Eglise catholique et se réfugie dans le protestantisme. En étant les premiers religieux à avoir rendu légal l'usure, et en profitant du caractère exponentiel de l'usure, le monde judéo protestant prend une avance sur les autres Nations. D'ailleurs, les premières banques centrales naissent dans le monde protestant dès la fin du XVIIème siècle. Jusqu'à aujourd'hui, ce n'est pas pour rien que les plus grandes places financières sont des places protestantes (Genève, Londres, New-York) et les plus grandes banques sont originellement fondées par des familles protestantes ou juives (JP Morgan, Goldman Sachs, etc.). Il faut attendre le XVIIIème siècle en France, pour que les physiocrates, des économistes ultralibéraux défient à la fois l’Etat et l’Eglise catholique, en exigeant la libre circulation des marchandises, la non-intervention de l’Etat, et la légalisation sans limite de l’usure. Ce sont d’ailleurs ces idées libérales qui vont entraîner la France dans un endettement insoutenable, menant à l’embrasement populaire de la Révolution française. D’ailleurs, une des premières lois votées par l’assemblée constituante est la libération totale du taux d’usure. Dans la foulée, en 1800, des banquiers finissent par convaincre Napoléon de créer la Banque de France, une banque privée au service d’intérêts privés (dont l’Empereur et ses proches en deviennent actionnaires). Le XIXème siècle voit les usuriers prendre le dessus sur les classes laborieuses et sur les peuples d’ici et d’ailleurs. C’est naturellement à cette époque que les idées de Proudhon et de Marx tentent de résister à la domination totale des forces de l’argent. L'usure ne fut pas seulement un moyen d'accumuler des richesses et de dominer les classes laborieuses, elle fut aussi un moyen de coloniser les contrées du monde les moins financiarisées, d’Afrique et d’Amérique du Sud. Dans ce XIXème siècle, les travailleurs européens exploités et les peuples du monde colonisés ont un bourreau commun : l’usurier protestant, l’usurier juif, l’usurier matérialiste, l’usurier tout simplement… Cette convergence des luttes, nous en sommes témoins aujourd’hui encore. Cette alliance de circonstance de l’ouvrier et de la victime de l’impérialisme occidental ne plait pas à l’ordre dominant. La Tunisie en 1881, l'Égypte en 1882, le Maroc en 1912, sont colonisés par la France et le Royaume-Uni, non pas au son du canon, mais par l'arme mortelle de la dette avec intérêts ! La banque ottomane, qui n'a d'ottomane que le nom, est créée en 1856 par des banquiers français et britanniques et s'installe dans le quartier de Galata à Constantinople. Véritable Cheval de Troie, cette banque finance les guerres ottomanes coûteuses financièrement et humainement, et joue le rôle de banque centrale. Affaibli militairement par les nationalismes arabes, le colonialisme franco-britannique, les guerres contre les Russes et les Européens au nord, l'Empire ottoman est aussi affaibli financièrement par un système usuraire l'étouffant sous les dettes. L'empire est peu à peu dépecé, notamment en 1916 lors des accords franco-britanniques de Sykes-Picot qui se partagent le Moyen-Orient. La dette colossale et les divisions fomentées au sein même de l'Empire ottoman par les deux empires colonialistes français et britannique, finiront par mettre fin au dernier empire censé réunir le monde musulman, pour la première fois depuis le VIIème siècle. Une année après les accords franco-britanniques de Sykes-Picot, la Grande Bretagne mandataire en Palestine, par l'intermédiaire de Lord Balfour, ministre britannique des Affaires étrangères, annonce que son gouvernement soutient l’établissement d’un "foyer national juif" en Palestine. Cette déclaration Balfour n'est pas à l'attention du "Dear Lord Rothschild" par hasard. Si cette lettre s'adresse à un membre de la famille Rothschild, c'est en partie parce que la famille a financé le Royaume-Uni lors de la Première Guerre Mondiale et a participé par son influence politique et économique à l’effort de guerre en faveur de l’Empire britannique. C'est aussi la branche française de la famille Rothschild qui dès le XIXème siècle, forte de son activité usuraire, achète des terres en Palestine alors sous contrôle ottoman, et finance dans la foulée le projet sioniste de Herzl. En résumé, l'Empire ottoman a ouvert la porte de l'usure en acceptant l'établissement de la mal nommée Banque Ottomane. Dans le même temps, le monde musulman s'est divisé à cause des nationalismes arabes nourris par les empires franco-britanniques, et il a été affaibli aussi par la colonisation de plusieurs contrées musulmanes « mordues » par le poison de l'usure. Usure et division, voilà les deux cancers ayant mené à la chute de l'Empire ottoman et à la perte de la Palestine par le monde musulman. Usure et division, voilà les deux armes qui ont permis au monde judéo-chrétien de conquérir la Palestine, et de laisser une blessure béante au sein d'un monde musulman désuni. Si la cause palestinienne fait réagir autant, c'est que les causes historiques sont complexes et clivantes. Le conflit israélo-palestinien est le fruit de l’usure, de la colonisation, de la division du monde musulman, de l’antisémitisme européen, et de la barbarie nazie. Voilà pourquoi ce conflit réveille dans notre inconscient collectif un passé douloureux. Ce conflit divise le monde en deux sans laisser de place à l'indifférence : d'un côté, les hommes et les femmes qui s'accommodent de l'usure et des conquêtes impérialistes, de la hiérarchisation sociale et des races ; de l’autre, les hommes et les femmes qui s'inscrivent contre la domination des peuples, contre la domination des usuriers sur les classes laborieuses, contre les suprémacistes et les impérialistes. Ces deux mondes sont-ils réconciliables ? À vous d’en juger. Nous ne vivons pas un choc des civilisations, ni un choc des religions. Nous vivons un choc entre le monde usuraire et les peuples du monde qui en sont victimes et tentent de lui résister…
Bonsoir,
Merci de ce rappel. J'ai vu ce développement de Lajnef, je le commenterai (rapidement) lors de la prochaine séance du Séminaire.
Merci.
Mon cher Stéphane je te remercie de ne rien lâcher en face de ces personnes non aimables qui te posent des questions et t'empêchent de répondre par leur brouhaha qu'ils imposent.
Merci cher Christian,
Amitiés.
Stéphane